Celle qui contrariait Beigbeder

Dans mes lectures passées, je compte un certain nombre de livres. L'un deux, de Frédéric Beigbeder, s'appelle "L'amour dure trois ans". On vous y explique que la première année, on achète les meubles, la deuxième, on les déplace, et la troisième on les revend (le genre de phrases qui te reste bien en tête) et aussi que l'amour est une catastrophe incroyable, dans le sens ou c'est la seule catastrophe prévisible (on sait qu'on va droit dans le mur mais on fonce quand même dedans).

Ben moi, je crois qu'il se trompe...

Déjà parce que je doutais très sérieusement avant, en voyant mes parents, mes grands parents, mes arrières grands parents, ma famille au sens large, des couples d'amis et j'en passe, s'aimer au delà de tout ce que le temps peut représenter quand on n'a que 24 ans (l'an dernier on a fêté les noces de diamant de mes grands parents - ça fait 60 piges d'amour officiel - et je peux te dire qu'ils sont partis pour fêter leurs 70 ans de mariage, voire les 80 si vraiment on a encore la chance de les avoir à nos côtés d'ici là) et de tout ce en quoi l'amour consiste à notre âge (c'est plus facile de s'aimer en bonne santé et sans gros problème d'argent que quand on traverse d'énormes galères!).

Je ne dis pas que je n'ai pas eu moi même des ruptures, que je n'ai pas vu autour de moi des couples (mariés ou non) se séparer, des histoires se briser, des amours s'effrondrer, des gens se détruire. Mais comme ils disent dans mon fétiche Love Actually, "j'ai la désagréable impression qu'au fond, l'amour est partout autour de nous"...

Revenons à nos moutons, parce que je n'écris pas cet article juste pour vous sortir de telles banalités, mais bien en rapport avec ma vie perso :

Nous avons passé, il y a peu, nos 3 ans de couple avec le chéri presque parfait ! 3 ans ensemble, ça fait 1096 jours en tout, et très peu sans se voir. 2 ans et 4 mois à vivre ensemble, environ 1 an de fiançailles, quelques chouettes cadeaux, quelques (moins chouettes) engueulades, des moments à deux et du partage avec nos proches, des vacances au ski, à Barcelone, à Londres et un road trip, des galères à traverser ensemble aussi bien que de la joie à s'en faire exploser le coeur. La peine de passer des moments l'un sans l'autre, la joie de se retrouver. L'énervement voire la colère dans certaines situations, le bonheur béat de dormir avec l'autre, de se réveiller à ses côtés. Le soulagement et la zénitude d'entendre son coeur battre. La force d'être là même quand ça ne va pas (coucou les hôpitaux), la simplicité et l'évidence d'être ensemble. L'impossibilité de se passer de lui. La nostalgie, déjà, des moments passés et échappés. La volonté d'emprisonner et de conserver tous ces instants magiques.

Ok, tous les deux, on est pas fan de nos tronches en photo !

Et j'ai développé une certitude : Beigbeder a tout faux, l'amour peut durer bien plus longtemps, une vie entière si on a de la chance (mais je ne suis pas naïve, je sais que ce n'est jamais gagné d'avance), en tout cas suffisamment longtemps pour se rapprocher de plus en plus de nos projets de couple et garder confiance en l'avenir (le nôtre comme celui du monde... bon surtout le nôtre en fait). Et je suis sûre que derrière vos écrans, vous serez nombreux(ses) à pouvoir confirmer que l'amour n'a pas de limite qu'on puisse écrire de façon universelle. De même qu'il n'existe pas qu'une façon d'aimer, il n'existe aucune façon de décrire ce sentiment, cette chose assez énorme et vague, pour que chacun y trouve son compte. Mais juste, il n'y a rien de plus beau, de plus universel, de plus fort et de plus vivant que ce sentiment divin qu'est l'Amour, encore plus quand il est partagé et réciproque. Alors je m'arrête là , avec un dernier conseil :

Vivez. Soyez vous. Aimez (oui, surtout, aimez).