Et soudain, tout bascule…
Alors que d’ici quelques jours, je pensais poster le bilan
ultra positif de mon deuxième trimestre de grossesse (d'ailleurs, je le ferai quand même, d'ici peu), voici que tout est
désormais différent. Dans la vie, il y a des choses qui n’arrivent pas qu’aux
autres. Des choses qui changent votre quotidien radicalement, parfois dans le
bon sens, parfois dans des conditions moins positives.
Je vous écris désormais depuis mon canapé, que je ne vais
presque plus quitter pour les semaines à venir.
Dimanche dernier, suite à quelques signes qui ne peuvent
être parlants que quand on a déjà un enfant ou qu’on est enceinte (bouchon
muqueux, contractions, modification du col, tout ça tout ça), je suis allée
consulter à ma maternité pour me « rassurer ».
Dès mon arrivée, je
suis donc passée dans l’unité naissance, plus précisément dans une salle
d’accouchement (à 6 mois de grossesse, je peux vous dire que ça fait drôle, et
qu’on est loin d’avoir envie de rire). Discussion, monito et examen rapide, je
devais repartir 30 min plus tard, mais ce ne sera finalement pas le cas… Trop de contractions pour mon terme (à 6 mois à peine, on est
censés ne pas dépasser les 10-15 contractions quotidiennes, et je suis plutôt à 30-40 contractions en 4h), je ne les sens pas toutes ; elles ne sont pas douloureuses
d’ailleurs. On me place donc sous doliprane et spasfon, ce qui ne suffit pas,
puis on passe à un autre protocole médicamenteux. Je reste en tout plus de 4h sous
monito, avec au passage des analyses pour éliminer toute cause infectieuse ou
autre, mais rien à signaler de ce côté-là.
Je suis ensuite placée dans une
chambre « expectante » pour la nuit (nuit déjà bien entamée, il est
1h30 et le petit déj sera servi à 7h30). Mon chéri part un peu se reposer chez
nous et revient le matin, avec des affaires pour moi car nous n’étions pas du
tout partis la veille dans l’optique d’une hospitalisation. La journée sera
rythmée par 2 monito, une injection pour la maturation des poumons de bébé
(dans les fesses, aoutch l’aiguille), une écho du col, la visite de ma famille
(car évidemment, nos familles ont été prévenues le lundi matin et ont paniqué
toute la journée).
Le mardi, de nouveau deux monito et une injection de
corticoïdes (et re-bam, dans les fesses).
Et le mercredi, la sortie malgré des
contractions dans la nuit, probablement liées aussi au versant psychologique
(angoisse de rentrer chez moi etc).
Et notre état à nous dans tout ça : et
bien, nous avons su rester fort et soudés. J’ai été totalement épatée par le
sang froid et la maturité, l’amour, le calme et le soutien de mon homme. Les
équipes de la maternité ont été géniales et ont donc contribué à nous maintenir
hors de l’eau, car c’est bien de menace d’accouchement très prématuré qu’on
parle. Mais bien sûr, tout ça ne peut pas rester tous les jours tout rose, et
il y a eu un peu de craquage aussi, dans la nuit de mardi à mercredi.
Maintenant on a bien repris le dessus, on sait ce qu’on doit faire, je sais que
je mène désormais une bataille essentielle pour la santé de notre enfant, et
que chaque jour, chaque semaine où Pépette reste au chaud lui donne des forces
pour affronter le monde extérieur, le plus tard possible.
Depuis, je suis donc chez moi, je dois observer un repos
strict. Arrêt de travail deux mois plus tôt que prévu, avec toutes les joies de gérer le remplacement en catastrophe.
Je n’ai pas le droit de sortir hormis pour les rdv médicaux qui ne
peuvent se faire à domicile. Je dois rester allongée plusieurs heures par jour,
je passe du canapé au lit, du lit au canapé. Je ne fais plus aucune tâche
ménagère, rien. Je reçois la visite d’une sage femme deux fois par semaine pour
contrôler le cœur de bébé et les contractions. Heureusement, je reçois de la
visite, il y a internet, la télé (les sériiiies !) etc. Et ma Bambou pour
me tenir compagnie.
Voilà pour cet article. Il n’aura pas grand intérêt je
pense, mais j’avais besoin d’une part de mettre noir sur blanc ce qui s’était
passé, d’autre part de poster l’explication au rythme du blog qui risque de
devenir encore plus irrégulier (ouiii j’ai du temps pour blogger, mais je n’aurai
pas grand-chose à raconter !).
Vous pouvez suivre mes petites aventures sur Insta où je suis assez présente en ce moment : C.comme.Charline